Pretoria, 17 novembre 2023 – Dans les arcanes politiques de la République démocratique du Congo, une nouvelle plateforme politique émerge, secouant les fondements de l’opposition. Le quatuor composé de Sesanga, Matata, Katumbi et Mukwege, réuni à Pretoria en Afrique du Sud, vient de donner naissance à « Congo Ya sika ». Cependant, une ombre plane sur cette alliance : l’absence notable de Martin Fayulu, candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2018.
Table Des Matiéres
La Naissance de « Congo Ya sika »
Les coulisses de la politique congolaise ont récemment été le théâtre d’une rencontre capitale, où Christian Liongo, Olivier Kamitatu, Jean-Pierre Muongo, et le délégué de Sesanga ont apposé leurs signatures sur une feuille de route scellant la création de « Congo Ya sika ». Un acte politique qui pourrait bien changer la donne dans la lutte contre le Président Félix Tshisekedi, qui se présente pour un second mandat.
Absence Significative : Martin Fayulu Écarté

Pendant que les protagonistes de cette nouvelle alliance célébraient leur accord naissant, une absence a captivé l’attention : Martin Fayulu, le candidat de la Coalition Lamuka en 2018, n’a pas été convié à cette nouvelle plateforme. Le camp Fayulu, représenté par Devos Kitoko, a refusé de signer la feuille de route, marquant ainsi une division au sein de l’opposition congolaise.
L’Opposition en Deux Tendances à Pretoria
À Pretoria, le vent de la politique congolaise souffle en deux directions distinctes. D’un côté, Mukwege, Katumbi, Matata, et Sesanga se dressent ensemble, prêts à défier Tshisekedi. De l’autre, Fayulu reste isolé, forçant une réflexion profonde sur la dynamique politique de l’opposition.
Les Coulisses des Négociations
Le lundi 13 novembre, les délégués des candidats de l’opposition se sont réunis à Pretoria pour entamer des négociations cruciales. Deux représentants par candidat ont été mandatés par l’ONG In Transformation Initiative (ITI), jetant les bases d’un dialogue qui devait aboutir à une candidature commune contre le président sortant.
Les Prochaines Étapes à Kinshasa
La signature de l’accord de « Pretoria » est prévue la semaine prochaine à Kinshasa, marquant une étape cruciale dans le processus électoral. La question demeure : cette nouvelle alliance sans Fayulu est-elle le signe d’une reconfiguration politique majeure ou d’une fragmentation dommageable pour l’opposition ?
Regards Croisés : Qu’en pensent les Congolais ?
La population congolaise, témoin de ces développements, exprime des opinions diverses. Certains voient en « Congo Ya sika » une opportunité de rassemblement, tandis que d’autres s’inquiètent de l’exclusion de Fayulu, considéré par beaucoup comme un leader charismatique et intègre.
Analyse : Un Jeu Politique Risqué
La décision d’écarter Fayulu de cette nouvelle alliance politique est un coup audacieux, mais risqué. L’unité de l’opposition est essentielle pour défier le président sortant, et cette scission pourrait affaiblir le front anti-Tshisekedi. Cependant, les protagonistes de « Congo Ya sika » semblent prêts à prendre ce risque, misant sur la force de leur alliance pour compenser cette fracture.
Conclusion : Une Course Électorale Enflammée
À l’approche de l’élection présidentielle du 20 décembre, la politique congolaise se teinte de nouveaux contours. « Congo Ya sika » émerge comme une force politique incontournable, mais son impact dépendra en grande partie de la manière dont elle saura naviguer dans les eaux tumultueuses de la politique congolaise. Martin Fayulu, écarté pour le moment, reste une force à ne pas sous-estimer dans cette course électorale enflammée.
Simon Kimbangu, Correspondant Politique en RDC