La colère gronde contre la fameuse taxe aéroportuaire Go Pass. Le Programme multisectoriel de vulgarisation et sensibilisation (PMVS) est monté au créneau ce jeudi devant le siège de la Régie des Voies Aériennes (RVA) à Kinshasa. Objectif : obtenir la suppression pure et simple de cette taxe qualifiée « d’escroquerie aéroportuaire ». Ambiance électrique.
Taxe Go Pass Une taxe illégale ?
« Alerte arnaque ! », s’insurgent les militants. D’après le coordonnateur du PMVS, Ludovic Kalengayi, la taxe Go Pass ne respecterait pas les normes de l’aviation civile internationale. Pire, elle s’appliquerait même aux vols intérieurs, ce qui serait complètement illégal.
Cette taxe est perçue depuis 14 ans. Mais à quoi sert réellement cet argent ? Mystère et boule de gomme.
55 dollars par passager
Le Go Pass, c’est une taxe de 55 dollars prélevée sur chaque passager au départ des aéroports congolais. Un sacré pactole quand on sait que des millions de personnes transitent chaque année par les airs.
- La RVA aurait encaissé pas moins de 62 milliards de dollars via cette taxe
- Pourtant, le but initial était juste d’atteindre 2 milliards pour moderniser les infrastructures
Où est passé l’argent ?
Malgré les sommes astronomiques engrangées, la situation des aéroports congolais reste déplorable. « Ils ressemblent plus à des marchés qu’à des plateformes modernes », déplore Ludovic Kalengayi. À l’évidence, les promesses de rénovation n’ont pas été tenues.
Le principal suspect :
- Shungu Maungu Alphonse, directeur de la RVA, accusé de détournement de fonds
La grogne ne faiblit pas contre ce directeur controversé. La suppression de la taxe Go Pass est plus que jamais réclamée. À suivre…
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La position des politiques
Le député Claudel Lubaya demande lui aussi l’abolition de cette taxe depuis 2019. Selon lui, elle viole la Constitution et pénalise les voyageurs.
Et maintenant ?
La pression monte pour faire plier le gouvernement sur ce dossier brûlant. Le PMVS menace même de passer la nuit devant le siège de la RVA. La pilule Go Pass ne passe vraiment pas. Les activistes congolais restent mobilisés pour dénoncer cette « escroquerie aéroportuaire ». L’issue du bras de fer s’annonce incertaine…
