La Cour constitutionnelle accorde un répit à l’ancien Premier ministre Matata-Mponyo
Kinshasa, le 26 septembre 2023 Procès Bukanga Lonzo Matata Ponyo: Dans une décision qui a marqué la dernière audience du procès Bukanga Lonzo, la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a accordé à l’ancien Premier ministre Matata-Mponyo un répit médical de 21 jours, en lieu et place des 45 jours demandés par son médecin traitant. Cette décision intervient après une année de préalables et de délibérations.
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Procès Bukanga Lonzo Matata Ponyo Un répit médical controversé
L’ancien Premier ministre Matata-Mponyo fait face à des accusations de détournement de fonds et d’avantages financiers indus, estimés à plus de 115 millions de dollars, liés à des surfacturations et au non-versement de 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa. Cependant, la dernière audience du procès, qui a eu lieu le 25 septembre 2023, a été marquée par la non-comparution de l’accusé principal.
La défense de Matata-Mponyo a présenté une attestation médicale demandant un report médical de 45 jours en raison de la santé précaire de l’ancien Premier ministre. Cette demande a été le point central des délibérations de la Cour constitutionnelle.
Une décision contestée

Après délibération, la Cour constitutionnelle a finalement accordé un répit médical de trois semaines à Augustin Matata-Mponyo, bien en deçà de ce qui avait été sollicité par la défense. Cette décision a été accueillie avec des réactions mitigées.
L’un des officiers du ministère public a souligné que la justice congolaise avait déjà pris un an pour examiner les préalables, notamment l’incompétence et l’irrecevabilité. De plus, il a réfuté l’idée que Matata-Mponyo avait toujours coopéré avec la justice, notant que des instructions avaient été données pour éviter que les textes de procédure ne soient régulièrement signifiés.
L’avenir du procès Bukanga Lonzo
Malgré ce répit médical de trois semaines, la Cour constitutionnelle a enjoint à Augustin Matata-Mponyo et à ses co-accusés de se présenter impérativement à la prochaine audience, fixée au 16 octobre 2023. Cette date sera cruciale pour la suite du procès et pour déterminer si les accusations de détournement de fonds et d’avantages financiers indus sont fondées.
Des accusations graves
Pour rappel, les accusations portées contre Matata-Mponyo, l’homme d’affaires sud-africain Christo Groobler et l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déo-Gracias Mutombo Mwana-Nyembo, sont graves et touchent à la gestion des fonds publics. Le détournement de fonds de plus de 115 millions de dollars ainsi que l’omission de verser 89 millions de dollars destinés à un projet de construction sont des infractions qui suscitent l’attention de la justice et de l’opinion publique.
La suite du procès Bukanga Lonzo promet d’être un sujet brûlant en République démocratique du Congo, car elle met en jeu la responsabilité et l’intégrité de personnalités politiques et économiques de premier plan.
Par Simon Kimbangu